Nasrallah : Considérer l’Iran comme un ennemi, c’est servir Israël
À l’occasion de la commémoration de Achoura, le secrétaire général du Hezbollah a confirmé la participation de son camp à la conférence de dialogue « sans conditions préalables et sans
arrogance ». Évoquant la conjoncture régionale, il a affirmé que la République islamique iranienne est « l’amie des Arabes, des musulmans et des peuples opprimés ». Lorqu’elle
appuie les mouvements de résistance, elle le fait à partir d’une conviction stratégique et idéologique. Elle n’impose de conditions à personne, a-t-il dit, avant d’ajouter que « tous ceux
qui considèrent l’Iran comme un ennemi ne font que servir Israël ».
Nasrallah a aussi confirmé son attachement extrême à la stabilité interne, à la paix civile et à la vie en commun de toutes les composantes de la société libanaise, ajoutant que c’est d’ailleurs
en train d’être prouvé chaque jour à travers l’attitude de son camp. Nasrallah a aussi évoqué les accusations portées contre le Hezbollah, notamment dans les dossiers des assassinats. Selon lui,
il s’agit d’accusations injustes, inconsistantes et mensongères, qui ne se fondent sur aucun indice ni sur aucune donnée. « Ces accusations, a-t-il dit, complètent les objectifs recherchés à
travers les assassinats qui se produisent çà et là. Nous réaffirmons à cette occasion notre attachement à la sécurité, à la stabilité, à la paix civile, à la vie en commun et au refus de toute
discorde confessionnelle. Nous réaffirmons aussi que nous continuerons à être patients, face à toutes les injustices dont nous faisons l’objet et à toutes les diffamations et les insultes lancées
contre nous. Notre seul ennemi, c’est Israël, qui a violé la Palestine, Jérusalem et les territoires libanais et arabes. Nous n’avons pas d’ennemis au Liban. »
Nasrallah a encore affirmé qu’il existe, certes, des rivalités politiques et des adversaires au Liban. Il y a aussi des divisions profondes. « Mais nous ne regardons aucune partie interne
comme un ennemi, a-t-il déclaré. Nous pouvons le considérer comme un adversaire et parfois celui-ci peut être injuste avec nous ou nous agresser. Mais notre position constante est qu’Israël est
notre seul ennemi et il doit en être ainsi pour nous tous. C’est pourquoi nous avons cru et nous croyons toujours dans le dialogue politique et dans l’action politique qui sont les seuls moyens
de traiter la crise politique, économique, sociale et nationale au Liban. Nous n’avons jamais refusé de participer au dialogue ni de nous asseoir à la table de ce dialogue. »
Nasrallah a évoqué les positions de certaines parties qui ont déclaré au cours des dernières semaines : « Nous ne voulons pas de dialogue avec ceux-là, car ils sont des assassins et des
criminels. » Ils ont boycotté les séances du Parlement pour la même raison. « Malgré cela, a encore affirmé le secrétaire général du Hezbollah, ils ont affirmé que c’est le Hezbollah
qui est en train de saboter le dialogue national. C’est de la pure légèreté. Nous nous sommes contentés de dire : si vous voulez participer au dialogue, vous êtes les bienvenus, et si vous
ne voulez pas, vous êtes libres. Comment dans ce cas, sommes-nous ceux qui sabotent le dialogue ? Je le répète aujourd’hui : nous sommes prêts à nous rendre à la séance du 29 novembre. Mais
en même temps, nous n’acceptons pas que l’on nous impose des conditions préalables ni que certains nous traitent avec arrogance dans le cadre du dialogue. J’ai toujours été un fervent partisan de
la modestie. Mais aujourd’hui, je dis : nous sommes prêts au dialogue, nous sommes ouverts à l’action et aux solutions politiques. Mais celui qui nous traitera avec supériorité, nous en
ferons de même avec lui... » Nasrallah a ensuite répété ses menaces à Israël, ajoutant que les missiles pleuvront sur tous les coins de cette entité si elle ose agresser le Liban.
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