Bilan de l'exercice Russo-Biélorusse Zapad 2013

22 Octobre 2013 , Rédigé par Pierre Mysliwice Publié dans #Russie-CEI, #note de synthèse

Les exercices russo-biélorusses Zapad, regroupant plus de 22000 militaires, 500 blindés, 10 navires de guerre et 90 avions de combat, organisés en Russie, en Biélorussie et dans la mer Baltique du 20 au 26 septembre semblent couronnés de succès.

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé sa satisfaction en les qualifiant de nouvelle étape permettant de garantir l'interopérabilité des forces armées des deux pays.

« Les troupes militaires ont montré un niveau de collaboration élevé. Elles ont interagi de manière très précise en relevant les défis militaires qui étaient posés devant elles », a souligné Vladimir Poutine à l’issue des exercices militaires.

Les chefs d’Etat de Russie et de Biélorussie ont observé le déroulement des exercices militaires. Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont visité deux des zones d'opérations près de la ville biélorusse de Grodno et dans la région de Kaliningrad.

L'exercice a été suivi par des officiers de plus de 60 pays, notamment certains membres de l'OTAN.

Le but principal de cet exercice est d'assurer une bonne coordination entre les forces armées russes et biélorusses. En effet l'armée biélorusse emploie en très grande majorité de l'armement de fabrication russe, de plus depuis la signature du traité de 1996 sur l'Union de la Russie et de la Biélorussie et l'accord d'octobre 2006 sur la création d'un réseau de défense aérienne unifiée, les 2 pays entrevoient un avenir stratégique commun.

Seul point noir, la réaction des médias occidentaux dénonçant des scénarios hostiles aux intérêts occidentaux dans la région (la simulation d'une frappe nucléaire préventive sur Varsovie a été un moment évoquée). Igor Korotchenko, rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa oborona (Défense nationale), réaffirme le caractère exclusivement défensif de l'exercice Zapad:

« Nous ne menons aucune attaque nucléaire, aucune opération offensive préventive contre l’occident. Les objectifs sont strictement défensifs afin de se préparer à toutes les menaces possibles, quelle que soit leur provenance, allant de groupes armés illégaux à l’ingérence d’autres grands États. Il s’agit de planification d’opérations commune, de perfectionnement d’actions de combat, de coopération des troupes. Une possibilité d’attaques aériennes sera prévue. Nous avons un système de lutte antiaérienne unifié qui fonctionne indépendamment des manœuvres. »

Pierre Mysliwice